Entretenir la flamme du sport scolaire en dépit des contraintes sanitaires : partout en France, les comités Usep multiplient les initiatives pour que les enfants conservent une pratique physique et sportive. Exemples dans le Territoire de Belfort, en Haute-Savoie et en Vaucluse, où les équipes départementales interviennent dans les écoles et maintiennent les stages proposés pendant les vacances scolaires.

 

 

 

Territoire de Belfort : biathlon pour tous

« Depuis janvier et la fermeture des gymnases, nous proposons aux écoles Usep des animations biathlon qui associent parcours sportif et initiation au tir à la carabine laser, grâce à du matériel prêté par l’UNSS. Le parcours sportif, avec des ateliers d’adresse correspondant à l’âge des enfants (frisbee, vortex, balle), est adapté à la configuration des cours d’école. Mais des classes de village qui possédaient des skis de fond ont profité de l’enneigement pour proposer une pratique similaire à celle des champions !

Ce type d’intervention est facilité par la faible étendue de notre territoire et le fait d’être quatre dans l’équipe : la conseillère pédagogique départementale EPS, qui possède un mi-temps Usep, notre service civique, un médiateur scolaire partagé avec la Ligue de l’enseignement dans le cadre de la politique de la ville, et moi. En binôme, nous accueillons successivement deux classes sur des sessions de 1 h 30 : en tout, nos 18 interventions permettront de toucher 36 classes et 850 enfants, et cette offre nous a sans doute aidé à conserver cette année 70 % de nos licenciés.

Il faut souvent rassurer les enseignants et leur expliquer qu’il est possible de proposer de l’activité physique et sportive dans le cadre sanitaire actuel. Certains préfèrent néanmoins faire l’impasse en considérant que de toute façon c’est une année blanche. Mais ceux qui nous accueillent sont ravis et parlent de bouffée d’oxygène, pour les enfants comme pour eux.

Après les vacances de printemps, 39 rencontres autour d’activités diverses sont programmées. Chacune est prévue pour réunir 4 classes. Et si les contraintes sanitaires ne le permettent pas, nous proposerons à la place des demi-journées avec deux classes. Les associations ont ainsi la garantie qu’il y aura bien une pratique Usep. » David Ranoux, délégué Usep 90

 

 

 

 

 

 

 

Haute-Savoie : randos raquette avec départ différé

« Nous avons prolongé jusqu’à fin mars nos Semaines Nature Hiver, permettant ainsi à 68 classes, de la moyenne section de maternelle au CE2, de découvrir en raquette le plateau des Glières, haut lieu de la Résistance, en groupe classe puis en équipe de 5 ou 6 enfants.

Toujours en raquettes, nous organisons mercredi 17 mars, dans la station des Brasses, la Passe-Neige : une course d’orientation par groupes de 5, en autonomie. Nous attendons une centaine d’enfants de la grande section de maternelle au CE1. Les départs seront différés afin d’éviter tout brassage.

Côté stages, pendant les vacances d’hiver nous sommes parvenus à maintenir celui de ski de fond en l’adaptant sans nuitée, pour 23 enfants sur 3 jours. Et pendant celles de printemps, notre stage voile-vélo, organisé en partenariat avec le comité de voile et destiné à valider une partie du Savoir Rouler à Vélo, est aussi maintenu. Il accueillera 24 enfants de CE2-CM1-CM2 de tout le département. » Sarah Salimi, déléguée adjointe Usep 74

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vaucluse : sports innovants à la demande

« Depuis novembre, nous intervenons dans les écoles, à la demi-journée et en trio (notre service civique, notre apprenti BP Jeps1 activités physiques pour tous et moi) autour de pratiques innovantes. Cela change chaque mois : tchoukball, kinball, ultimate… Nous avons aussi proposé de la pétanque et du tennis de table et, fin mars, nous basculerons vers la pleine nature : orientation, randonnée… Nous prenons en charge deux classes à chaque fois, sur un créneau de 1 h 30 ou de 3 h, du cycle 1 au cycle 3, en ville comme en zone rurale.

Certains enseignants sont très demandeurs et se réinscrivent chaque mois, quand d’autres sont plus frileux et n’osent pas faire appel à nous : cela explique que nous ayons touché jusqu’à présent 600 enfants, pour environ 3 000 si nous cumulons chaque intervention auprès d’eux.

Nous proposons aussi une randonnée mensuelle, hors temps scolaire, à chaque fois dans un secteur différent : la première c’était en février à Cavaillon et le 24 mars ce sera à Mormoiron, dans le Haut-Vaucluse. Et pendant les vacances d’hiver, notre stage à dominante vélo a réuni 35 enfants à Apt et s’est achevé par une sortie sur la route.

Nous nous efforçons enfin d’amplifier la dynamique autour du Savoir Rouler à Vélo, en ciblant pour l’instant les blocs 1 et 2 des apprentissages, à travers des interventions flash dans les écoles accompagnées de collaborations à l’échelon local avec le comité de vélo, la Prévention routière, un centre social d’Avignon qui dispose de matériel, ou bien encore avec l’association Roulons à vélo, qui propose des ateliers sur la mécanique. » Pierre-Arnaud Violette, délégué Usep 84

(1) Brevet professionnel Jeunesse éducation populaire et sport.

Le sport scolaire plus fort que la crise sanitaire